Pour rentabiliser l'aéroport de Vatry construit à grand renfort de subvention publique, les élus de la Marne déroulent le tapis rouge aux importateurs chinois de matériels électronique qui vont ouvrir un pont aérien entre la Chine et Vatry.
On comprend aussi mieux pourquoi la Chine fait pression pour empêcher le projet européen de faire payer aux compagnies étrangères leurs émissions de CO2.
Même Dominique Seux, un chroniqueur du journal économique Les Echos peu suspect d'amitiés écologistes ou décroissancistes, s'en émeut (cf fichier joint):
- "Je vais raconter une histoire qui paraît anecdotique en pleine crise financière, mais qui ne l’est pas. (...) D’un côté, on s’inquiète des délocalisations et de la déferlante du made in China ; de l’autre, on ouvre les bras et les frontières aux produits chinois."
- "Un vrai pont aérien. Bien sûr, chaque jour, des bateaux, des avions déchargent des produits chinois en France ; mais ce qui est neuf, c’est le volume et l’aide de collectivités publiques pour sauver un aéroport."
Comme pour Notre-Dame-des-Landes et pour certains projets de transport du Grand Paris, il faut éviter que l'investissement se fasse parce qu'après c'est le début d'une spirale infernale pour les rentabiliser.
Voir le blog
http://blogs.lesechos.fr/dominique-seux/un-pont-aerien-chinois-a7181.html
extrait des échos
20/10/2011 | 07:00 | Dominique Charton
A partir de mars 2012, la compagnie aérienne chinoise Yangstze River Express effectuera trois rotations hebdomadaires entre Shanghai, Chengdu et l'aéroport marnais afin de livrer entre 20.000 et 25.000 tonnes par an de matériel électronique pour le marché européen.
L'accord signé lundi soir dans un hôtel du gouvernement chinois à Chengdu (capitale du Sichuan) entre René-Paul Savary, président (UMP) du Conseil général de la Marne, propriétaire de l'aéroport de Vatry, Gilles Darriau, directeur général de la Société d'Exploitation Vatry Europort (Seve), Jean-Paul Bachy, président PS du Conseil régional Champagne-Ardenne, les autorités politiques chinoises et les représentants de la compagnie Yangstze River Express, filiale du groupe Hainan Airlines, apporte une bouffée d'oxygène à l'équipement marnais. L'aéroport est en effet confronté à une sévère baisse de son activité fret : 40.000 tonnes transportées en 2007, 21.000 tonnes en 2009, 10.000 tonnes estimées pour la fin de 2011.
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