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dimanche 30 octobre 2011

Climat > Le réchauffement est réel, même les sceptiques l'admettent! SOURCE OUEST FRANCE

 http://globservateur.blogs.ouest-france.fr/archive/2011/10/29/climat-le-rechauffement-est-reel-meme-les-sceptiques-l-admet.html

Climat > Le réchauffement est réel, même les sceptiques l'admettent!

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L'information, la semaine dernière, est passée un peu inaperçue en France. Mais c'est une petite révolution dans la bataille --assez féroce-- entre les tenants du réchauffement climatique, très majoritaires, et les sceptiques pour qui tout cela est foutaise, peur millénariste, voire même complot international. (Photo Reuters : le lac Poyang en Chine)
Capture d’écran 2011-10-29 à 11.17.53.pngLa semaine dernière donc le Berkeley Earth Project (BEP) a livré des conclusions très attendues. Ce groupe de chercheurs  prestigieux, regroupés autour du physicien Richard Muller (capture YouTube) , a passé en revue toutes les données accumulées depuis des années par la communauté scientifique.
Le BEP les a enrichies de nouvelles données. Et il les a confrontées aux analyses des climatosceptiques, qui arguent que les relevés de températures (à la hausse) n'impliquent en rien un réchauffement global : certains affirment même que l'on est depuis 1998 dans un cycle de refroidissement! Ils balaient les mesures qui indiquent que 2005 et 2010 ont été les deux années les plus chaudes depuis que les relevés existent (1880), affirmant que celles-ci sont fausses, les stations météo étant majoritairement situées à proximité des grandes villes, qui constitueraient des îlots de chaleur...
Richard Muller, qui fait figure de climatosceptique raisonnable, prétendait s'ériger en juge de paix, en prenant un échantillon plus large : 40 000 stations météo autour de la planète, dont les données sont disponibles sous forme numérique.
Mais l'arrière-pensée semblait  assez évidente - discréditer  la théorie du réchauffement - puisque l'équipe Muller est financée, entre autres, par la Fondation Charles G. Koch. Cela ne vous dit rien? Les frères Koch, originaires de l'Arkansas, sont des milliardaires de l'industrie pétrolière, opposés à toute règlementation et qui tentent de saper le gouvernement fédéral à travers le mouvement Tea Party.
A l'arrivée pourtant, Muller conclut exactement le contraire: le réchauffement est une réalité.
Le groupe de Berkeley arrive quasiment aux mêmes conclusions que la Nasa, que l'Institut océanographique américain (Noaa), que l'université britannique d'East Anglia ou la météo anglaise. A savoir que la température de l'atmosphère terrestre a augmenté d'1° celsius depuis 1950.
"Notre plus grande surprise est que les nouveaux résultats sont extrêmement proches des données publiées précédemment par d'autres équipes aux Etats-Unis et en Grande Bretagne (...) Cela confirme que  ces études avaient été conduites soigneusement et que les a prioris pointés par les climatosceptiques n'avaient pas sérieusement influé sur les résultats", écrit le chercheur californien.
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Cela n'épuise pas définitivement le débat, puisque Muller invite la communauté scientifique à jeter un regard critique sur les résultats publiés, sur son site, par le groupe de Berkeley. Après les relevés atmosphériques, le BEP va d'ailleurs se livrer à un exercice comparable avec la température des océans.
Les climatosceptiques et le puissant lobby du pétrole et du charbon, qui se cache derrière eux, vont-ils rendre les armes? Certainement pas : ils vont déplacer le débat, et clamer que si réchauffement il y a, les émissions de gaz a effet de serre (autrement dit, l'activité humaine) n'en sont pas la cause  -- Richard Muller, sans être catégorique, pense désormais plutôt le contraire.
La machine à propagande est déjà en route.
Alors qu'approche la présidentielle américaine de 2012, l'industrie du pétrole et du charbon pèse déjà de tout son poids sur le Parti républicain, qu'elle tient par les cordons de la bourse. Et cela marche : on a vu, cette semaine, le favori de la primaire républicaine, Mitt Romney, retourner complètement sa veste.
Le 3 juin dernier, lors d'une réunion publique dans le New Hampshire, Romney affirmait "croire que la planète se réchauffe" et "croire que l'homme y contribue".
Ce jeudi, changement de pied total: "Mon opinion est que nous ne savons pas ce qui cause le changement climatique sur cette planète. Et que dépenser des trillions et des trillions de dollars pour réduire les émissions de CO2 n'est pas la bonne chose à faire".

jeudi 20 octobre 2011

COMMENT RENTABILISER UN AEROPORT

Pour rentabiliser l'aéroport de Vatry construit à grand renfort de subvention publique, les élus de la Marne déroulent le tapis rouge aux importateurs chinois de matériels électronique qui vont ouvrir un pont aérien entre la Chine et Vatry.
On comprend aussi mieux pourquoi la Chine fait pression pour empêcher le projet européen de faire payer aux compagnies étrangères leurs émissions de CO2.

Même Dominique Seux, un chroniqueur du journal économique Les Echos peu suspect d'amitiés écologistes ou décroissancistes, s'en émeut (cf fichier joint):
- "Je vais raconter une histoire qui paraît anecdotique en pleine crise financière, mais qui ne l’est pas. (...) D’un côté, on s’inquiète des délocalisations et de la déferlante du made in China ; de l’autre, on ouvre les bras et les frontières aux produits chinois."
- "Un vrai pont aérien. Bien sûr, chaque jour, des bateaux, des avions déchargent des produits chinois en France ; mais ce qui est neuf, c’est le volume et l’aide de collectivités publiques pour sauver un aéroport."

Comme pour Notre-Dame-des-Landes et pour certains projets de transport du Grand Paris, il faut éviter que l'investissement se fasse parce qu'après c'est le début d'une spirale infernale pour les rentabiliser.

Voir le blog
http://blogs.lesechos.fr/dominique-seux/un-pont-aerien-chinois-a7181.html 

extrait des échos

20/10/2011 | 07:00 | Dominique Charton

A partir de mars 2012, la compagnie aérienne chinoise Yangstze River Express effectuera trois rotations hebdomadaires entre Shanghai, Chengdu et l'aéroport marnais afin de livrer entre 20.000 et 25.000 tonnes par an de matériel électronique pour le marché européen.

L'accord signé lundi soir dans un hôtel du gouvernement chinois à Chengdu (capitale du Sichuan) entre René-Paul Savary, président (UMP) du Conseil général de la Marne, propriétaire de l'aéroport de Vatry, Gilles Darriau, directeur général de la Société d'Exploitation Vatry Europort (Seve), Jean-Paul Bachy, président PS du Conseil régional Champagne-Ardenne, les autorités politiques chinoises et les représentants de la compagnie Yangstze River Express, filiale du groupe Hainan Airlines, apporte une bouffée d'oxygène à l'équipement marnais. L'aéroport est en effet confronté à une sévère baisse de son activité fret : 40.000 tonnes transportées en 2007, 21.000 tonnes en 2009, 10.000 tonnes estimées pour la fin de 2011.

mercredi 16 mars 2011

Je suis en colère mensonges sur le nucléaire

Je suis en colère parce que l'accident de Tchernobyl n'a pas servi de leçon. Et que l'on continue à entendre et lire les mêmes mensonges sur le nucléaire dans les médias.

Je suis en colère quand j'entends à la radio, un haut responsable du nucléaire français nous dire qu'on ne peut remettre en cause le nucléaire : "personne n'a envie de revenir à la bougie". Que je sache, dans les pays européens qui n'ont pas de centrales nucléaires (Autriche, Danemark, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Portugal…), y-en-t-il où l'on s'éclaire à la bougie ? Il n'y a que 441 réacteurs nucléaires dans le monde (dont 58 en France, 55 au Japon)… dans seulement 31 pays, tous les autres pays s'en passent.

Je suis en colère quand en 1979, après l'accident nucléaire de Three-Mile Island, on nous a dit que c'était parce que les Américains étaient moins forts que nous ; quand en 1986, après l'accident de Tchernobyl, on nous a dit que les Russes étaient moins fort que nous… et que je lis aujourd'hui que les Japonais sont moins forts que nous… De qui se moque-t-on ?

Je suis en colère quand on me dit que l'on peut continuer à exploiter encore des vieux réacteurs comme Fessenheim en Alsace (qui a trente ans) parce que "plus il est vieux, mieux on connait un réacteur". Ce n'est pas parce que vous connaissez bien les défauts de votre vieille voiture qu'elle tombe moins souvent en panne et moins gravement. (Le réacteur Fukushima-Daiichi 1, qui vient d'exploser avait 40 ans et a été autorisé à continuer de fonction ner pour dix ans en février 2011 !).

Je suis en colère quand on nous dit que l'on ne peut se passer du nucléaire en France, parce que cette énergie fournit près de 80 % de notre électricité. C'est oublier que l'électricité n'est pas la principale source d'énergie (c'est le pétrole) et que le nucléaire ne représente que 17 % de notre énergie. Si l'on voulait s'arrêter, on pourrait s'appuyer sur une solidarité au niveau de l'Europe : là, le nucléaire ne représente que 35 % de l'électricité et seulement 9 % de l'énergie ! Il suffirait donc d'économiser 9 % pour s'en passer !

Je suis en colère parce qu'au nom de la défense de la croissance économique, les programmes énergétiques français ou européens, négligent toujours plus ou moins le potentiel des économies d'énergies, préférant la surconsommation, éventuellement alimentée par le recours aux énergies renouvelables. Or l'énergie la plus propre reste celle que l'on ne consomme pas. En adoptant les meilleures techniques disponibles et en évitant les comportements énergivores, nous pourrions diviser par 4 notre consommation en une vingtaine d'années.

Je suis en colère parce que les discours économiques nous polluent : on nous dit qu'arrêter un réacteur nucléaire, ce serait de l'argent gaspillé… mais les 1000 milliards d'euros déjà dépensé en 25 ans pour la gestion de la catastrophe de Tchernobyl (et c'est loin d'être terminé), ce n'est pas un gaspillage encore plus grand ? Mille milliards d'euros, c'est sensiblement le coût qu'il a fallut dépenser pour const ruire l'ensemble des 441 réacteurs actuellement en fonctionnement.

Je suis en colère parce que je sais que l'on peut arrêter relativement rapidement le programme nucléaire français, qu'il existe de multiples scénarios de sortie sur le sujet (de 2 à 30 ans selon les efforts qu'on veut bien consentir).

Je suis en colère quand j'entends mon gendre, 25 ans, ingénieur dans le photovoltaïque, me dire qu'il cherche un nouveau travail car la profession est sinistrée suite aux récentes décisions du gouvernement.

Je suis en colère quand mon fils, 20 ans, me dit : "à quoi ça sert de faire des études si dans cinq ans on a tous un cancer" (et il ne pense pas qu'au nucléaire, mais aussi à la pollution atmosphérique, aux pesticides…).

Alors j'agis, je me suis investi depuis une trentaine d'années dans les médias écologistes pour faire circuler une information moins déloyale et j'incite les journalistes et les lecteurs à prendre le temps d'eux aussi chercher où est la vérité. Comment peut-on encore minorer l'importance de la pollution radioactive au Japon alors que les images sur internet nous montrent les réacteurs en flamme ?

Alors j'agis et je m'engage dans l'une des 875 associations qui animent le Réseau Sortir du nucléaire pour demander à nos élus de faire pression pour un changement de politique dans le domaine de l'énergie. (www.sortirdunucleaire.org)

Alors j'agis au niveau local en rejoignant les nombreux groupes locaux qui travaillent à des plans de descente énergétique qui nous permettront de diminuer la menace nucléaire, mais aussi notre dépendance à un pétrole qui va être de plus en plus rare. (www.transitionfrance.fr)

Alors j'agis car aujourd'hui si le lobby nucléaire arrive à manipuler élus et médias, c'est parce que nous ne nous indignons pas assez !

Michel Bernard
Journaliste à la revue Silence